Les Pas de Rosalie – Étape 7
Première partie : le Dr Wolfred Nelson
Prenons, maintenant, le chemin qu’empruntait Rosalie pour se rendre chez le docteur Wolfred Nelson. Suivons d’abord la rue Saint-Hubert, puis tournons à droite sur la rue Saint-Antoine afin de nous diriger vers l’ouest en longeant le Champ-de-Mars. Au boulevard Saint-Laurent, tournons à gauche et arrêtons-nous au coin de la rue Saint-Jacques.
Nous nous trouvons devant un bâtiment de La Presse sur lequel une plaque commémorative est apposée.
C’est à cet endroit que se trouvait, à l’époque, la maison du Docteur Wolfred Nelson.
Rosalie va parfois le quérir en pleine nuit, marchant depuis la rue Wolfe, lorsqu’un accouchement s’avère difficile.
Dr Nelson, grand patriote et premier maire de Montréal, lui prête secours jusqu’en 1848, moment où Rosalie et ses compagnes commencent leur formation en sage-femmerie, sous les soins du Dr Eugène Hercule Trudel.
Voici la lanterne ayant appartenue à Rosalie que l’on retrouve maintenant au musée des Sœurs de Miséricorde.
Deuxième partie : l’église Notre-Dame
Reprenons maintenant notre route en suivant la rue Saint-Jacques, direction ouest, jusqu’à la Place d’Armes. Nous voici face à la récompense de Rosalie : l’église Notre-Dame. La construction de cette église fut commencée en 1823 et terminée en 1829.
Elle remplaçait la toute première église de Montréal qui était construite sur l’actuelle rue Notre-Dame, juste en face de celle-ci, tournée façade vers l’ouest, comme on peut le voir sur la reproduction qui accompagne ce texte (cette première église fut détruite en 1830).
C’est dans la nouvelle église, après avoir parcouru une longue route, beau temps, mauvais temps, dans la boue comme dans la neige, avec parfois plus d’un bébé dans ses bras, que Rosalie et ses compagnes portaient les nouveau-nés au baptême.
Le chemin qui menait de la maternité à l’église fut, plus souvent qu’autrement, un chemin de croix pour les pauvres petites sœurs qui devaient subir les quolibets de la foule qui les reconnaissaient et ne se gênaient pas pour les insulter.
Une fois à l’intérieur, les Sœurs font la file patiemment alors que les bébés qu’elles portent dans leurs bras sont souvent les derniers baptisés.
Il en est ainsi jusqu’en 1858, alors que Mgr Bourget accepte que les bébés soient baptisés à la maternité de la Miséricorde.
Voici la photo de Notre-Dame actuelle.